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Photo du rédacteurStéphane Abdallah ILTIS

Cas d'école

Dernière mise à jour : 14 avr. 2021

بسم الله الرحمن الرحيم


Deux frères ont un litige :


L'un est victime de l'autre d'un préjudice manifeste et se sent légitimement lésé.


Il fait connaître à l'autre son mécontentement et sa déception, espérant recevoir de sa part la reconnaissance de sa faute ainsi que des excuses, afin de pouvoir lui pardonner.


Mais l'autre est de mauvaise foi et refuse de reconnaître sa faute, pourtant grossière et évidente, arguant de sa bonne intention.


Alors le premier lui fait savoir qu'il est d'autant plus déçu et encore moins enclin au pardon.


Mais le second, non seulement campe sur ses positions, refusant de considérer le mécontentement de son frère ; mais encore, inverse la situation et commence à lui faire des reproches, portant des jugements de valeur à son encontre et lui faisant la morale.


Le premier décide malgré tout de laisser à son frère un délai de vingt-quatre heures, afin de lui laisser le temps de méditer sur son acte et ses paroles, espérant le retrouver dans de meilleures dispositions afin de pouvoir lui accorder son pardon.


Sachant que si, malgré ce délai, le frère n'est pas mieux disposé à la repentance, il remettra l'affaire à La Main d'ALLAH ﷻ, et le règlement du litige au Jour des Comptes.


Un frère sage aurait saisi l'opportunité de ce répit pour prendre le temps de la réflexion, méditer, se remettre en question, peser son acte et ses paroles, ainsi que ceux de son frère - quand bien même il aurait été certain de son bon droit.


Au lieu de ça, vexé d'avoir été mis en cause, il n'a pas tenu sa langue et, emporté par sa passion, a continuer à porter des jugements de valeur susceptibles d'aggraver son cas - alors qu'à la base c'est lui l'oppresseur.


Combien d'entre nous sommes ainsi incapables de profiter des délais et répits que nous offre constamment ALLAH ﷻ, comme autant de portes ouvertes sur le repentir ?


Au lieu de cela, pris par l'orgueil, dominés par notre ego, nous préférons camper sur nos positions et refuser de nous remettre en question.


Par miséricorde, le frère qui s'estime victime a bloqué les conversations, de manière à ne pas entendre les griefs et jugements de l'autre et à mettre un voile sur tout cela.


Et il a décidé de mettre à profit ce délai qu'il a accordé à son frère, pour méditer sur son propre comportement dans cette affaire, et se remettre lui-même en question.


Et il a fini par pardonner à son frère d'un beau pardon, oubliant tout cela.

 
 

Tous droits réservés © Stéphane Abdallah ILTIS / Abu Al-Huda : toute reproduction interdite, même partielle, sans autorisation écrite de l'auteur.

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