بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Certains s'imaginent que le Dhikr, c'est sons et lumières : que chaque séance est une virée en discothèque avec boules à facettes et jeux de projecteurs.
Ils recherchent de ces états où leur apparaissent des flashes, des halos de lumière blanche, ou je ne sais quoi d'extraordinaire.
Et le diable, qui n'en demandait pas tant, de flatter leurs ego et de les satisfaire avec empressement dans leurs aspirations psychédéliques.
Ainsi cultivent-ils ces états, comme un alcoolique cultive les mirages de l'ivresse, et s'éloignent-ils d'ALLAH sans même s'en rendre compte, heureux de leur kif quotidien, de leur feu d'artifice spirituel.
Or, le Dhikr, c'est une retraite consistant à s'enfermer dans une chambre noire avec Shaykh, et rien que Shaykh.
Pour cela, procède à la Rabita : pense au visage de Shaykh, à la chaleur de sa main enveloppant la tienne, à la douceur de sa voix, à l'éclat bienveillant de son sourire, à tes échanges privilégiés avec lui, à ses précieux conseils ; rappelle-toi les moments de partage avec les frères à l'occasion des assemblées ; imagine ta prochaine rencontre avec lui dans les moindres détails...
Et si tu es bien connecté à Shaykh, même ton ego reste hors de la pièce, et tu es entre ses mains comme un mort qu'il peut traiter et préparer à LA rencontre.
Car Shaykh est ton guide pour ALLAH.
C'est lui qui détient la clé de la porte qui te sépare de LUI.
Lui qui pendant ces huis-clos nocturnes va purifier ton cœur et faire de toi l'homme meilleur qui sera digne de LE connaître.
Fi donc de la fête et des lumières.
L'austérité seule est de mise, et les ténèbres sont l'antichambre de LA Lumière.
La vraie.
Pas celle des Village People.
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