بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Imagine que tu as enfanté un sale gamin, qui ne te quitte pas et te mène par le bout du nez, t'imposant en permanence le moindre de ses caprices et desiderata, t'influençant, t'entraînant au moindre de ses états négatifs - et chaque gamin terrible a un état dominant (le mien, c'est la colère).
Imagine aussi que tu as un père sage et bienveillant, toujours de bon conseil, qui te modère et t'incite au bien.
Et tu es tiraillé entre ces deux personnages, mais le plus souvent - il faut bien le reconnaître - c'est le sale gamin qui domine, à tel point qu'il te fait tourner le dos à ton père, que tu finis par oublier purement et simplement.
Le sale gosse indiscipliné, c'est ton ego, ton esprit charnel (An-Nafs).
Le père sage et bienveillant, c'est ton esprit divin (Ar-Ruh).
Et dans les états d'oubli où nous sommes, totalement détachés de notre esprit divin, nous n'avons d'autre alternative, pour le réveiller, que de lui substituer (comme une prothèse spirituelle) un esprit divin extérieur à nous.
Sa fonction étant, comme un miroir, de nous renvoyer l'image de la sainteté qui sommeille en nous, avec tous ses attributs, afin de la raviver et de la faire remonter à la surface.
Chassant ainsi, au fur et à mesure de son émergence, le gamin turbulent qui nous contrôlait totalement.
Car la Lumière chasse les ténèbres.
Comments