بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Celui qui ne voit pas plus loin que le Shaykh et fait de son amour une fin en soi, même inconsciemment, flirte dangereusement avec l'adoration, et donc avec le Shirk.
Car le Shaykh n'est pas l'Objectif, il n'est qu'un moyen.
Et s'il est permis de l'aimer, c'est uniquement comme tel, et proportionnellement à l'importance qu'on donne à l'Objectif :
Plus on désire ALLAH ﷻ, plus il est permis (et même indiqué) d'aimer Son Serviteur Agréé.
Mais si on s'égare dans un amour déraisonné du Shaykh en perdant de vue l'Objectif, on échoue dans une espèce de voie de garage, dont le danger est que l'ego nous l'enjolive, et qu'on s'y complaise.
Ainsi je vois des frères qui s'extasient tellement devant leur Walî, qu'il en devient plus un voile supplémentaire qu'un rappel d'ALLAH ﷻ.
Et qu'ils en oublient purement et simplement le Créateur, dans la contemplation passionnée de la créature.
Ibliss et ses Shayatines, qui s'appuient inlassablement sur l'ego, ont de ces pièges insidieux.
Qu'ALLAH ﷻ nous en préserve et ne nous fasse jamais oublier Sa recherche dans la contemplation de Son Serviteur.
Il est notre intention, et Sa Satisfaction est notre demande.
Rien, ni le Walî, ni même Son Messager ﷺ, ne mérite qu'on L'oublie.
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