بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Un jour, à l'issue d'une assemblée, le Shaykh a retenu un frère pour s'entretenir avec lui en tête à tête en lui disant : « Toi, tu restes avec moi. »
C'était doux mais très péremptoire, et sans appel.
Quand tu t'apprêtes à faire le Dhikr, ou même la Salât, ça procède exactement du même principe : tu y es poliment invité, et c'est sans appel.
Sauf que ce n'est pas ton Walî qui te convoque, mais ALLAH سبحانه و تعالى en personne.
Et comme avec ton Shaykh, tu t'exécutes, et tu t'assieds, plein d'humilité, à la fois honoré et intimidé.
Les actes d'adoration ne viennent jamais de nous.
Ils sont toujours un appel d'ALLAH سبحانه و تعالى qui sollicite notre compagnie, parfois en tête à tête, parfois en groupe.
Si nous en étions davantage conscients, nous réfléchirions à deux fois avant de retarder une prière pour achever une futilité.
Dirions-nous au Shaykh : « Attends une minute, je finis un truc... »
Alors pourquoi faisons-nous attendre si souvent Le Seigneur des Mondes سبحانه و تعالى ?
Parce que nous ne Le voyons pas.
D'où l'enseignement à tirer du fameux hadith de Jibril عليه السلام : l'Excellence (l'Ihsan), c'est se comporter comme si nous voyions ALLAH سبحانه و تعالى.
Car il suffit que nous ne le voyions pas pour faire comme s'Il n'était pas là.
Qu'Il nous pardonne.
D'un autre côté, si ALLAH سبحانه و تعالى a mis l'esprit de Son Messager ﷺ, et Sa Lumière, dans les corps de Ses Awliyas, dispersés en tous temps et tous lieux sur la Terre, c'est justement pour que leur présence physique capte et retienne notre attention.
Sinon, nous ne manquerions pas de les faire attendre pour nous consacrer à nos passions de la vie mondaine.
Faibles que nous sommes.
Il nous faut des êtres à notre portée, car Il est beaucoup trop Élevé pour nous.
Quand nous autres sommes vraiment trop mal élevés.
Implorons Son Pardon.
(Tiré de l'enseignement de mon Shaykh ; si j'interprète mal du fait de mon ego, qu'ALLAH سبحانه و تعالى me pardonne. Et ALLAH سبحانه و تعالى est plus savant.)
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