بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Nous avons une vision du monde complètement déformée par le cinéma :
Ce n'est plus le monde réel qui inspire et conditionne le cinéma, mais le cinéma qui conditionne la vie quotidienne.
Il est devenu LA référence au monde, alors que c'est le monde qui doit servir de référence au cinéma.
Ainsi, quand on voit une vidéo avec un requin blanc, on dit : "C'est comme dans « Les Dents De La Mer ! »" ; quand on visite un endroit glauque, on dit : "On se croirait dans un film d'horreur !" ; quand on entend parler d'un tueur en série, on pense immédiatement au « Silence Des Agneaux »...
On a tellement de références cinématographiques en tête qu'on vit dans un film en permanence, et que notre vision du monde est celle du cinéma.
Ce dernier intervient comme un filtre déformant entre nous et la réalité : on a réussi à interposer ce faux monde de sexe et de sang, d'adultère et de violence, de terreur et de perversion.
Gravant profondément dans nos esprits ces paradigmes morbides, à tel point que se multiplient les exemples d'individus agissant pour imiter tel ou tel film, inspirés qu'ils sont par cet univers fictif.
Ainsi le cinéma, véritable entreprise de contrôle mental, nous conditionne intégralement au chaos et à la décadence, ne serait-ce qu'en nous y habituant.
C'est également vrai pour la musique, dont les clips sont porteurs de messages subliminaux, ou pour la télévision, dont les émissions, même les plus innocentes en apparence, visent à nous inculquer un modèle de vie sociale : « Les Reines Du Shopping », véritable culte frivole à la consommation et à la vanité du paraître, dans un esprit de concurrence malsaine où la médisance est reine ; « Top Chef », où on déifie littéralement des restaurateurs, où on se complaît dans la passion extrême d'une activité exagérément sacralisée, où on enjolive les actions des hommes ; « On a échangé nos mamans », où on nous prépare un peu plus à la désagrégation des liens familiaux en nous initiant à la culture de la famille recomposée, ici banalisée...
Tout ça ayant pour effet, outre de nous corrompre chaque jour un peu plus, de nous retirer toute spiritualité et de nous distraire de l'Essentiel.
De nous faire adorer un peu plus la vie terrestre, ses fausses idoles, et ses plaisirs illusoires.
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