بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Le terme "soufisme" m'est totalement étranger.
Nombre de ceux qui se rangent derrière le cultivent, de manière exclusive, comme un dogme à part entière et une fin en soi, devenant parfois, pour certains, plus "soufis" que musulmans (tout comme d'autres, à l'opposé, deviennent plus "salafistes" que musulmans).
Avec une connotation élitiste assez dérangeante, en ce qu'elle sous-entend implicitement qu'on serait meilleur que les autres parce qu'on serait "soufi".
Or, ce que recouvre ce terme (des exercices spirituels destinés à la purification de l'âme et du cœur) n'est qu'un moyen de tendre à l'Ihsan, troisième étape du cheminement du croyant après l'Islam et l'Iman.
D'ailleurs, Sidna Shaykh Rajab (qu'ALLAH sanctifie son secret) appelle quant-à lui ce moyen, très sobrement, "la voie de la voie".
Donc, je ne me sens pas "soufi".
Parce que je refuse de me ranger derrière cette étiquette avec tout ce qu'elle recouvre de particularités, de folklore, voire d'exagérations (on a même parfois l'impression que les "soufis" se sont appropriés la voie de la foi et en ont fait leur propriété privée, alors qu'elle appartient à tout musulman qui veut rencontrer son Créateur).
Je suis juste un musulman qui s'applique à cultiver l'Ihsan selon le hadith de référence ; qui s'efforce de se purifier et de pratiquer le Dhikr (conformément aux termes du Coran en de nombreux versets) pour s'élever spirituellement et se rapprocher d'ALLAH.
De toutes façons, tout ce qui divise la Umma en créant des catégories, des sous-catégories, des groupes (les gens de ci, les gens de ça...), est néfaste : le Dhikr n'appartient à personne en particulier - pas plus que l'héritage des pieux prédécesseurs.
Nous sommes tous des musulmans et le Tawhid est notre seul credo.
[À la base le terme soufi désigne le Murîd accompli devenu Maître : par extension et par métonymie, il sert aussi à désigner la discipline et ses adeptes.]
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